Covid-19. Quand aurons-nous accès au vaccin nasal développé par l’Université de Tours ?

« Quand aurons-nous accès au vaccin nasal développé par l’Université de Tours ? », voilà la question que nous a posé Jeanne-Marie. Ouest-France vous répond:
Depuis juin 2020, des chercheurs français travaillent en effet sur un vaccin qui pourrait s’administrer par voie nasale. La recherche est portée par la start-up Lovaltech. Des tests in vitro puis sur des modèles animaux ont permis de démontrer que le vaccin protégeait des formes graves et bloquait la transmission du virus.
L'administration par voie nasale présenterait de nombreux avantages. On le sait, le Covid-19 se propage principalement par voie aérienne, par le biais des aérosols. La vaccination par spray nasal pourrait être plus efficace qu’une vaccination par injection dans le muscle. En effet, le vaccin par voie nasale induit à la fois une réponse immunitaire générale et une réponse immunitaire au niveau des fosses nasales, qui sont la porte d’entrée du virus.
Cela permettrait au vaccin d’être efficace contre les formes graves, mais également de protéger de la contagiosité, ce que font peu ou mal les vaccins actuels.
Ce vaccin serait également performant contre les variants. Il est composé de différents antigènes, dont des antigènes qui ne mutent pas. Les tests ont ainsi prouvé son efficacité contre tous les variants actuels.
Il faudra toutefois attendre 2024 avant d’espérer pouvoir se faire vacciner par voie nasale. Aujourd’hui, le vaccin ne peut pas encore être administré à l’homme. Il doit d’abord être contrôlé par un sous-traitant pharmaceutique. Les essais cliniques, quant à eux, sont prévus pour l’été prochain, à l’hôpital de Tours.
S’il est commercialisé, le vaccin pourrait à la fois servir pour les rappels et pour la primo-vaccination. Dans un premier temps, il devrait s’adresser aux Français, qui sont majoritairement vaccinés, sous forme de rappel. En termes d’immunité, les premiers tests montrent que le vaccin nécessiterait un rappel tous les ans pour les personnes les plus vulnérables, et un rappel tous les deux ans pour le reste de la population.

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